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L'histoire singulière du fondateur

Pionnier dans l'enseignement du yoga en Amérique latine, Gustavo Ponce est un ancien ambassadeur du Chili au Japon, homme d'affaires international, écrivain et chroniqueur dans des magazines de yoga. Il est le fondateur de la méthode GPBALANCE.

Gustavo Ponce

Du Chili au Japon en passant par l'Inde

A 11 ans, Gustavo trouve dans une librairie de livres d’occasion un livre qui l’a fait rêver et a donné un sens définitif à sa jeunesse : Yoga and Sport de l’Indien Selvarajan Yesudian et de la Hongroise Elizabeth Haich, le couple qui a ouvert le première école de Hatha Yoga en Europe. Ce livre l’accompagne depuis, même s’il en a déjà perdu de nombreuses pages !

Au début de 1968, il quitte son pays, le Chili, en bus. En Argentine, il embarque sur un cargo qui le laisse à Kobe, au Japon, 4 mois plus tard.

Le Japon a sans aucun doute laissé une marque indélébile sur lui. Gustavo doit à ce pays presque tout ce qu’il est devenu après, même si ce n’est pas grand-chose, comme dirait son père.

La raison qui l’a fait voyager au Japon, le pays le plus éloigné du Chili, était son amour pour les arts martiaux japonais, qu’il a commencé à pratiquer avec des amis japonais presque en même temps qu’il a commencé le yoga.

Quand il est arrivé en 1968 avec peu de connaissance de la langue, zéro anglais, juste un peu de français qui ne servait à rien au Japon, et sans contacts ni argent, il essaye désespérément de trouver un travail. Le premier emploi obtenu fut dans une station-service.

Après cela, il a exercé de nombreux métiers, allant de l’enseignement de l’espagnol à celui d’interprète et de traducteur espagnol-japonais-espagnol, en passant par la télévision, où il avait sa propre émission, une émission de fin de soirée.

Gustavo a vécu au Japon pendant 20 ans. Il est parti et revenu plusieurs fois au pays du Soleil Levant. En 1971, il est allé pour la première fois en Europe en bateau et en train de Yokohama à Helsinki en passant par les froides steppes de Russie et Moscou. Après de nombreuses aventures sur le vieux continent, il revient en 1972 par terre et par mer de l’Italie au Japon. En Inde il fait une escale de 6 mois et trouve une belle famille qui l’adopte et le présente à la Société Théosophique de Madras, (Chennai), fondée par Madame Helena Blavatsky en 1878, où il prend ses premiers cours formels de yoga.

A ses débuts, dans un cours d’aïkido, il rencontre celui qui allait être son premier professeur de yoga au Japon, Per Winther, un yogi norvégien qui avait vécu 17 ans au pied de l’Himalaya. Ils deviennent amis, et Per lui conseille de voyager en Inde pour approfondir ses études avec Shri Yogendra, une légende en Inde. A cette époque, en 1985, Gustavo travaillait déjà comme attaché commercial à l’Ambassade du Chili.

En haut : la première maison de Gustavo à Tokyo, en 1969. En bas : Shri Yogendra assis dans le fauteuil central et Gustavo à gauche.

Rencontre avec de nombreux maîtres alors qu'il était ambassadeur du Chili au Japon

Alors qu’il était à l’Ashram de Shri Yogendra, il entend parler pour la première fois de B.K.S. Iyengar, le lion de Pune, comme les gens l’appelaient, parce qu’il était très strict. Cela éveille sa curiosité et pendant ses vacances l’année suivante, il est allé le voir et est devenu son élève jusqu’en 2000. Quelques années plus tôt, il avait ouvert son propre centre de Yoga au Chili, Yogashala, où il a été le premier à enseigner la méthode Iyengar au Chili.

Alors qu’il était étudiant de M. Iyengar, il a entendu parler de Pattabhi Jois et de sa méthode, l’Ashtanga Vinyasa Yoga. Bien sûr, il est allé le voir et est devenu son élève en 1992. Parallèlement au Yoga Iyengar, il a ainsi enseigné quelques années plus tard, l’Ashtanga Vinyasa dans son école au Chili, introduisant cette méthode dans son pays.

En 1987, il est nommé ambassadeur du Chili au Japon. Son nouveau poste lui permet de voyager davantage à travers le monde, et bien sûr en Inde. Il occupera ce poste jusqu’en mars 1990, date à laquelle il décide d’explorer de nouveaux horizons et retourne en Europe pour travailler en tant que PDG d’une multinationale en Belgique.

Depuis la Belgique, il était assez facile de se rendre en Inde où son entreprise avait deux bureaux. Il continue à fréquenter les écoles Iyengar et Jois, mais est aussi allé visiter le Yoga Mandir, l’école de T. Krishnamacharya et de son fils Desikachar à Chennai (Madras).

Comme la société avait un bureau à Calcutta, chaque fois qu’il y allait, il rendait visite à Mère Teresa, une véritable Karma yogini.

Au fil des années, il a continué à aller en Inde où il a rencontré de nombreux maîtres, malheureusement inconnus en occident, et c’est peut-être mieux ainsi, car la célébrité peut déstabiliser n’importe qui. En Occident, il a également rencontré de nombreux enseignants rencontrés en Inde car ils étaient ses camarades de classe.

Gustavo avec B.K.S. Iyengar et la Mère Teresa

GPBALANCE, son objectif principal

Gustavo s’est ensuite stabilisé au Chili en mettant en marche à la fois son école Yogashala and Canal Om, le centre de retraite.

En 2003, on lui diagnostique un lymphome non hodgkinien, un type de cancer très agressif pour le système immunitaire. Il ne lui restait que quelques années à vivre. Pendant les 8 mois de chimiothérapie, il commença à mettre en place un système de yoga pour dynamiser le corps et l’esprit, Prana Shakti, la base originelle de GPBALANCE.

En 2006, il reçoit une invitation de son ami Pedro Kupfer pour montrer sa méthode devant de nombreuses personnes au Brésil en octobre de la même année. Après cet événement, il reçut de nombreuses invitations à enseigner dans différents lieux, à la fois au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique du Sud et d’Europe.

À partir de 2007, il commencé à développer et à enseigner ses propres méthodes de yoga basées sur les enseignements de tous ses maîtres. Tout d’abord, il développe sa propre interprétation du Yoga Iyengar : Axis Yoga ; puis Dynamique, une version plus douce de l’Ashtanga Vinyasa, Sattva Yoga un enchaînement original de 60 postures se pratiquant avec un mur (Chikitsa) et les mêmes 60 postures réalisées de manière fluide (Vinyasa). Cette méthode est devenue très populaire au Brésil où ont été formés de nombreux enseignants.

Gustavo se concentre maintenant sur GPBALANCE, une méthode développée d’abord pour se guérir de ses blessures physiques, mais surtout psychologiques. Gustavo croit qu’il existe un yoga pour chaque étape de la vie. Et maintenant, c’est le temps de GPBALANCE, pour tous les plus de 35 ans, hommes et femmes qui veulent bien vieillir, pleins de vitalité, de force et d’énergie.

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