Publié le mardi 20 juin 2023
Écrit par Gustavo Ponce
La méditation est un état : tu es ou tu n'es pas dans cet état. La méditation se produit ou ne se produit pas ; on ne peut pas la forcer. Il n'est pas possible d'expliquer la méditation.
A mon avis, la méditation pratiquée aujourd’hui dans le monde du yoga est liée au regain de l’hindouisme en Inde.
Lorsque les Britanniques sont arrivés au XVIe siècle, la société indienne et sa principale religion, l’hindouisme, étaient en proie à des superstitions et des cruautés telles que l’immolation des veuves, et l’infanticide qui était monnaie courante.
Environ 90 ans avant l’indépendance qui a eu lieu en 1947, un regain d’hindouisme a commencé à se produire progressivement, avec des mystiques et des religieux tels que Ramakrishna, Swami Vivekananda, Ramana Maharshi, Yogananda et Shri Aurobindo, et bien sûr, Mahatma Gandhi, ainsi que de nombreux autres qui sont venus après, tels que Swami Shivananda, Maharishi Mahesh Yogi, Sai Baba, etc.
Peu à peu, le yoga commence à renaître et à se propager en Inde et dans le monde. Outre Swami Vivekananda, le premier à parler du yoga lors du Congrès mondial des religions qui s’est tenu en 1893 à Chicago, Tirumalai Krishnamacharya est considéré comme le père du Hatha Yoga moderne, mais il est surtout connu pour ses élèves B.K.S. Iyengar, K. Pattabhi Jois et son fils T.K.V. Desikachar, et plus tard, Indra Devi, maîtres yogis avec qui j’ai eu l’honneur d’étudier. Je peux affirmer, sans crainte de me tromper, que le XXe siècle a été le siècle du Hatha Yoga et que le XXIe siècle sera le siècle du Raja Yoga, c’est-à-dire le yoga de Patanjali.
Le Raja Yoga, ou Yoga de Patanjali, est le yoga de la méditation. Malheureusement, la méditation que beaucoup d’entre nous pratiquent s’éloigne beaucoup de ce que le sage décrit dans ses Yoga Sutras.
En Occident, le terme “méditation” est utilisé avec une particulière légèreté et est devenu un produit de consommation et un commerce. De nombreuses écoles proposent du “yoga” et de la “méditation” comme s’il s’agissait de choses différentes. L’approche que nous adoptons en Occident est plutôt thérapeutique, un outil contre le stress, ce qui est sans aucun doute excellent, mais ce n’est pas de la méditation.
Pour Patanjali, la méditation est “Dhyana” ; pour les bouddhistes chinois, c’est “Chan” ; et pour les moines japonais, c’est “Zen”. La méditation est un état de conscience où les frontières entre l’esprit conscient, l’inconscient et le subconscient s’estompent.
Ce que nous faisons tous, y compris chez GPBALANCE, c’est pratiquer des techniques de développement de l’attention, c’est-à-dire “Pratyahara” et “Dharana”, mais il n’est pas possible de “pratiquer la méditation”.
La méditation est un état : tu es ou tu n’es pas dans cet état. La méditation se produit ou ne se produit pas ; on ne peut pas la forcer. Il n’est pas possible d’expliquer la méditation. C’est quelque chose qui se produit rarement, tout comme tomber véritablement amoureux. Combien de fois dans ta vie es-tu réellement tombé amoureux ? Deux, trois fois ? C’est la même chose lorsqu’on entre dans un état de méditation, où ta conscience personnelle se fond dans la conscience universelle.
L’objectif de la méditation est de trouver la sagesse et le bonheur véritable. Dans le cas de Bouddha, cela passe par le Noble Sentier Octuple pour surmonter la souffrance humaine, et dans le cas de Patanjali, en surmontant les 5 afflictions qui nous empêchent de trouver le bonheur.
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Avidya : Ignorance, compréhension imparfaite.
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Asmita : Ego.
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Raga : Attachement, désir.
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Dvesa : Aversions irrationnelles.
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Abhinivesha : Peur de la mort.
Pour cela, Patanjali nous propose l‘“Ashtanga Yoga”.
Les 4 premières techniques de la séquence GPBALANCE visent à développer l’attention, c’est-à-dire qu’il s’agit de techniques pour atteindre l’état de “Dyana”. Pendant que cela se produit, ces techniques sont de puissants outils de concentration mentale. Ces 4 premières techniques sont combinées avec les 4 suivantes qui, bien qu’étant des techniques de respiration solaire, nous permettent d’équilibrer notre énergie et d’entrer dans un état d’ÉQUILIBRE qui, en quelque sorte, nous procure du bonheur.