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Le Yoga Hormonal GPBALANCE dans le parcours de l'endométriose

Le Yoga Hormonal GPBALANCE dans le parcours de l'endométriose

Publié le lundi 20 mars 2023

Écrit par Frédérique Verdeau, Sabrina Caminade, Amandine Soto

L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ 10% des femmes en âge de procréer. Parmi les alternatives complémentaires à la médecine allopathique ou à la chirurgie se trouve le yoga hormonal GPBALANCE.

L’endométriose se caractérise par la présence de tissus semblables à l’endomètre (muqueuse utérine) en dehors de l’utérus. C’est une maladie hormono-dépendante, c’est-à-dire que les cellules d’endométriose réagissent aux hormones du cycle menstruel, oestrogène et progestérone, qui sont souvent déséquilibrées lorsque l’on a une endométriose. Les cellules endométriales vont réagir aux différentes phases du cycle menstruel, et saigner lors des règles, créant une inflammation de la zone atteinte (voire une inflammation généralisée dans certains cas). Ces cellules sont visibles sous forme de lésions, on parle de lésions d’endométriose, et elles peuvent créer des adhérences entre les organes causant des douleurs.

A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose.

Parmi les alternatives complémentaires à la médecine allopathique ou à la chirurgie se trouve le yoga hormonal GPBALANCE (GPB), méthode créée par Gustavo Ponce.

Le yoga GPBALANCE, le lien entre le corps et l’esprit

La première chose à noter, est que cette technique est à envisager comme une discipline psycho-corporel, c’est-à-dire une méthode qui va appréhender la maladie à la fois dans sa dimension psychologique et corporelle.

L’approche psycho corporelle est particulièrement intéressante quand on parle d’une maladie chronique comme l’endométriose, puisque très souvent le lien corps-esprit est coupé. Le corps fait mal et la stratégie d’évitement est naturellement privilégiée pour éviter les sensations douloureuses.

Le yoga GPB va permettre d’assouplir à la fois le corps et l’esprit. Il met le corps en mouvement et renforce la masse musculaire en douceur, pour mieux gérer la douleur.

L’exploration de la posture est recherchée plutôt que la performance.

Par exemple, avoir une posture plus équilibrée et moins recroquevillée, grâce à des exercices de respiration qui permettent de bien ouvrir la cage thoracique permettent de redresser le dos naturellement. En effet, lorsque l’on a des douleurs chroniques, il est fréquent de se crisper, de se recroqueviller. Dans l’endométriose on va se replier autour du ventre, peut-être dans une position fœtale avec les genoux près du corps, les épaules voûtées, le dos arrondis…De cette façon l’énergie est bloquée et la respiration courte est moins fluide. Ce type de posture rigide va soutenir les adhérences et donc amplifier les douleurs.

Les exercices proposés par le yoga hormonal, accompagnés de la respiration qui va faire le lien entre le corps et l’esprit, permettent justement de venir libérer et d’adoucir toutes ces crispations.

La respiration, pilier de la méthode

Il faut savoir que dans le yoga hormonal GPBALANCE, la respiration est centrale. Mieux vous respirez, plus les postures sont accessibles et plus elles seront efficaces.

Le point qui est aussi intéressant avec cette méthode, c’est que, même si l’on manque de souplesse ou que le corps n’est pas disponible à ce moment-là pour certaines postures, la respiration permet de faire le pont entre notre mental et notre corps, comme mentionné plus haut.

Plus on respire lentement et profondément, plus on fait circuler librement l’oxygène. En faisant cela, on permet à notre organisme de drainer les toxines, d’oxygéner les organes, et ainsi d’améliorer le fonctionnement général qui permet, in fine, de lutter contre la fatigue.

Dans l’endométriose, la fatigue chronique est un symptôme que l’on retrouve très souvent et qui est l’un des plus difficile à gérer (hormis les douleurs bien évidemment).

Une pratique en douceur est essentielle

L’ensemble de la pratique du yoga hormonal GP Balance s’accompagne d’une respiration spécifique rendant les postures accessibles mais néanmoins intenses, pour pouvoir travailler en profondeur. Et quand on parle de profondeur, on parle bien évidemment des muscles profonds, mais on parle surtout aussi ici des adhérences endométriosiques.

Garder une posture pendant plusieurs respirations, est vraiment intéressant pour délier tout en douceur ces adhérences.

La visualisation et la méditation

La visualisation et la méditation font aussi partie des fondements de la méthode et ils vont être indispensables dans la gestion de la maladie.

Notre cerveau est capable de se modifier grâce aux apprentissages. Il peut tout aussi bien créer des connexions anxiogènes en lien avec la douleur chronique, mais il peut aussi envoyer des nouveaux messages pour lâcher-prise et relâcher les zones douloureuses.

Grâce au yoga hormonal GPBALANCE, nous allons envoyer de nouveaux messages et créer de nouvelles connexions entre notre cerveau et notre corps.

Lorsque l’on est sujette à des douleurs chroniques, le cerveau a repéré les moments douloureux et « anticipe », par exemple l’approche des menstruations (le rapport sexuel, la mixtion ou la défécation…). Ce qui entraîne des troubles anxiogènes parce que l’on sait que l’on va vivre un moment douloureux, et cela vient renforcer la douleur.

Tout le travail psycho corporel effectué avec le yoga hormonal va permettre de recréer des connexions entre le cerveau et les organes d’une part, et d’autre part d’identifier les pensées comme des pensées et rien que des pensées, et pas des réalités.

La méditation et la visualisation vont tranquilliser l’esprit, permettre de se centrer sur son corps et donc diminuer le stress. L’anxiété diminue, entraînant ainsi une baisse de l’état inflammatoire de la personne, donc une diminution des douleurs.

Le périnée

Un autre point important est aussi la connexion avec le périnée. Le travail de ces muscles est indissociable de la pratique et essentiel pour reconnecter avec sa sphère intime.

Le yoga hormonal GPB va nous aider à recréer des chemins plus positifs vers cette zone. Grâce à la pratique, on va pouvoir s’y relier, et apprendre à la contracter mais aussi à la relâcher , ce qui est très important pour les douleurs, et à terme apaisant pour le mental.

Et le petit bonus est qu’au niveau énergétique, vous allez réveiller et retrouver votre énergie féminine et sexuelle.

D’un point de vue mécanique, le yoga GP balance travaille énormément les muscles du plancher pelvien, des abdominaux profonds, et la décompression pelvienne à travers les positions et les respirations.

Le renforcement de ces muscles va aider la statique pelvienne (donc la posture), et les mouvements proposés vont favoriser l’assouplissement ainsi que la mobilité du bassin. Les massages respiratoires de cette zone vont également débloquer la circulation de cet endroit. Une bonne circulation sanguine va libérer la stase pelvienne, ce qui va grandement soulager la femme dans un contexte d’endométriose.

Le maintien musculaire du pelvis et des abdominaux, et leur assouplissement vont favoriser la décompression pelvienne, c’est-à-dire alléger la zone du bassin, du bas du ventre et du bas du dos, ce qui va faire diminuer la douleur à cet endroit. En effet, c’est une zone très innervée et les lésions endométriales ainsi que les adhérences (selon où elles sont placées) pourraient compresser certains nerfs, ce qui va créer davantage de douleurs chez certaines femmes. Donc plus il y aura de légèreté dans le bassin et l’abdomen, moins il y aura de douleurs.

Rappelons aussi que l’activité physique va libérer des endorphines. Les endorphines procurent un sentiment de bien-être et elles vont avoir un effet analgésique sur la douleur.

La confiance en soi retrouvée

En parlant d’énergie féminine, il y a aussi dans la pratique du yoga hormonal le rapport que l’on a avec son corps.

Quand on est une « endogirl », le sport n’est pas forcément une priorité. La fatigue chronique et les douleurs font qu’on doit souvent choisir entre le travail, les sorties, loisirs, activités sportives… Le bien-être et le sport arrivent bien souvent en toute fin de notre to-do liste. Alors qu’en réalité notre bien-être devrait passer en priorité.

Le corps se ramollit, se crispe, se tend. On est déçu par notre corps, on lui en veut, on peut se mettre en colère peut-être aussi face à ce corps qui peut avoir du mal à procréer, qui prend du poids à cause des hormones, des douleurs lors des rapports sexuels, ce corps qu’on a du mal à réveiller, qu’on traine parfois en raison de la fatigue chronique, bref un rapport au corps qui n’est pas toujours évident, voir complètement coupé.

Par conséquent, on peut finir par détester ce corps… On finit par se détester.

Et c’est là que la pratique du yoga hormonal GPBALANCE devient intéressante : grâce à cette pratique très douce et très intérieure, nous allons apprendre à entrer en nous, à ressentir ce qui se passe réellement en nous. Pendant une séance on va vraiment être dans une intériorisation, on va habiter notre corps, ÊTRE la posture et petit à petit on va faire de notre corps un allié. Plutôt que de considérer ce corps comme quelqu’un qui nous trahit, on entre dans un processus d’acceptation de soi.

Les bienfaits concrets de la méthode GPBALANCE sur mon endométriose

  • elle va remettre du mouvement,

  • elle va permettre la sécrétion d’endorphine qui est une molécule antalgique donc antidouleur,

  • elle va assouplir les tissus, donc travailler sur les adhérences,

  • elle va renforcer les muscles, ce qui va nous permettre d’avoir une meilleure posture d’être moins crispé, moins recroquevillée,

  • elle va aider à drainer les toxines ce qui va nous permettre de mieux éliminer notre surplus hormonal. De plus, drainer les toxines et le surplus hormonal qui va avec est une activité anti inflammatoire importante quand on sait que l’endométriose est une maladie inflammatoire, elle permet aussi d’entretenir la santé en général, le cardio la respiration,

  • elle permet d’équilibrer le système nerveux ce qui est très important dans les douleurs chroniques et neuropathiques, mais aussi pour la fatigue chronique

  • Enfin, cette méthode permet de respirer correctement et cette respiration va naturellement diminuer le stress. Le stress qui, je le rappelle ici, est le premier perturbateur endocrinien du cycle menstruel. Il est produit dans les surrénales (sous la forme du cortisol), également lieu de production…des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) !

En conclusion

Même si le travail autour du bassin et des psoas est privilégié, le yoga hormonal GPB va vraiment venir travailler sur les axes qui crée de la douleur dans l’endométriose : il va venir travailler le côté anti-inflammatoire, le côté antalgique, anti- douleurs, les adhérences, le stress etc. L’ensemble de la méthode s’auto-complète et agit en synergie sur les symptômes de l’endométriose : hypophyse pour la fabrication des hormones sexuelles ; l’hypothalamus pour leur régulation et tout ce qui concerne le sommeil, le rythme cardiaque, la satiété alimentaire… ; la thyroïde pour son action sur le système nerveux ; le thymus pour le renforcement du système immunitaire mis à mal par la gestion de la maladie mais aussi pour son action sur les humeurs parfois amplifiées par les douleurs et la fatigue chronique ; les ovaires évidemment ! qui régulent le fonctionnement du cycle menstruel ; et enfin les surrénales pour leur action sur le stress et les hormones sexuelles.

Le yoga GPBALANCE est flexible et complet, c’est-à-dire que l’on peut l’adapter à la situation de chacun.

C’est un yoga qui recherche l’équilibre: équilibre des postures, des respirations, des visualisations et équilibre des séquences. A travers ce yoga, le corps s’équilibre et le mental s’apaise ce qui va procurer un bien-être général et diminuer l’état inflammatoire de la personne.

Toutes les postures peuvent être bénéfiques et il n’y a pas de contre-indication à la pratique du yoga hormonal GPB lorsqu’on est atteinte d’endométriose, bien au contraire. Le mieux est encore de s’écouter et de pratiquer avec bienveillance pour prendre soin de soi.

Grâce à l’approche psycho corporelle on est vraiment dans une prise en compte holistique, spirituelle, de la maladie qui nous permet de cheminer au mieux avec elle.

Quand on a une maladie chronique comme l’endométriose, il est très important de connaître la maladie, de connaître ses manifestations, et de savoir ce qui fait du bien parce que c’est toute une hygiène de vie qui est impactée. Le yoga hormonal GPBALANCE fait partie des outils que l’on peut utiliser sans modération.

Attention, le yoga hormonal GPBALANCE n’est pas une pilule magique. C’est une discipline qui se pratique dans la régularité si on veut observer de réels effets. Il doit aussi s’inscrire dans une hygiène de vie globale, très importante en cas d’endométriose. Mais ce qu’il y a de bien avec ce yoga, c’est que grâce à l’équilibre hormonal induit, l’hygiène de vie s’installe quasi naturellement. Le sommeil, premier anti-inflammatoire naturel, est meilleur, et l’appétit se régule si bien que les fringales d’aliments inflammatoires (telles que les sucres par exemple) sont moins fréquentes.

Pratiquer le yoga GPBALANCE pour mieux vivre avec son endo, testée et approuvée.

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